On vous propose de travailler seulement 4 jours dans la semaine avec 3 jours de repos. Tentant, non ? Mais attention Ă lâimpact sur votre temps de travail⊠?
Le 30 janvier dernier, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal aborde les projets politiques de son nouveau mandat. Parmi eux, la possibilité de faire passer les fonctionnaires à la semaine en 4 jours.
Cela sonne bizarre, nâest-ce pas ? Eh oui, car il y a bien une diffĂ©rence avec la semaine âdeâ 4 jours :
â Dans la semaine en 4 jours, les 35h de travail habituelles sont rĂ©parties sur les 4 jours travaillĂ©s. On obtient donc un jour de repos en plus, mais des journĂ©es de travail plus longues (+1h45 environ)
? Selon le Premier ministre, le but est de rĂ©pondre aux nouvelles attentes des employĂ©s : meilleur Ă©quilibre vie professionnelle/vie personnelle, moins de temps passĂ© dans les transports ou sur la route, voire un passage Ă temps complet pour dâanciens temps partiels.
â Mais il y a un hic. En effet, un premier test de la semaine en 4 jours a eu lieu dans lâURSSAF de Picardie. BasĂ© sur le volontariat, 200 salariĂ©s auraient pu participer Ă la mise en place dâune semaine de 36h en 4 jours (journĂ©es de 9h). Malheureusement, seules 3 salariĂ©es ont acceptĂ© de tenter lâexpĂ©rience. Lâintensification du travail Ă©tant un obstacle majeur pour les agents.
? Autre problĂšme, cet allongement du travail a un impact direct sur les parents voulant sâoccuper de leurs enfants. Les 9h de travail auxquelles sâajoutent les heures de trajet ont finalement eu raison des potentiels participants.
? A lâinverse, des rĂ©sultats prometteurs sont relevĂ©s en Europe pour la rĂ©duction du temps de travail. Au Royaume-Uni, la semaine de 4 jours a conquis 58 des 61 entreprises participant Ă un premier test. Dâeffectifs divers (20-1000 employĂ©s), 71% de leur salariĂ©s ont exprimĂ© un niveau dâĂ©puisement professionnel en baisse, une meilleure santĂ© physique et mentale, et moins de problĂšmes dâanxiĂ©tĂ©, de fatigue ou de sommeil.